"Vu de l'extérieur, le système français se tue lui-même. Les gens sont tellement préoccupés à défendre leurs petites affaires. Tout le monde se bat pour ce qu'il a et non pour ce qu'il pourrait obtenir." Pelle Törnberg, PDG de Metro International.
Un sondage Sofres indique qu'en Ile-de-France 71 % des personnes ayant entendu parler du conflit opposant Metro au syndicats estiment que le journal "devrait pouvoir être distribué librement et gratuitement".
posted by Kai Carver 19:25
Metro, c'est toujours trop : chaque jour des employés du journal gratuit se font menacer, suivre jusque chez eux, donner des coups de poing, tabasser à coups de pied par terre, voire même mettre un couteau à la gorge par 400 membres du Syndicat du livre. Tout cela sans qu'interviennent les forces de l'ordre. D'après le syndicat, ces méthodes apparemment mafieuses seraient en fait fondamentalement au service d'un courageux combat contre "la marchandisation à outrance de l'information".
Il y a trois ans, ce même syndicat, le Comité intersyndical du livre parisien (ou CILP, rattaché à la CGT) était condamné par le Conseil de la concurrence pour ses maneuvres d'intimidation dans un conflit qui l'opposait au groupe de presse Les Meilleures Editions, comprenant des quotidiens turfistes et dirigé par Alain Ayache.
Le texte de la décision mentionne que le salaire minimum d'un ouvrier de la presse parisienne est conséquent--15 000 francs net par mois--et que toute embauche dans le secteur, d'après sa convention collective, doit être autorisée au préalable par le CILP.
Ce monopole de fait, normalement interdit par une ordonnance du 24 mai 1945, mais autorisé provisoirement depuis lors pour la presse parisienne, permet apparemment au CILP de s'arroger le droit de tabasser impunément ses concurrents.
posted by Kai Carver 13:31